17.12.2014 — Fribourg [postmoderne] dans La Liberté

La dernière publication marquant l'anniversaire des 50 ans de Pro Fribourg a été dévoilée dans La Liberté.
Grâce à une carte blanche que m'a offert le mouvement fribourgeois pour la défense du patrimoine, j'y présente une série de 25 images cartes postales qui font état d'une ville dans la ville.
Trop peu ancienne pour éveiller l'intérêt, trop peu récente pour susciter l'enthousiasme. Bien que la plupart y vivent et y travaillent, les individus qui l'occupent la jugent disgracieuse et insignifiante.

Symbole de modernité déchu, construite entre 1960 et 1990, cette cité d'antan introduit pourtant deux principes urbanistiques au coeur des préoccupations actuelles et futures : l'élévation et la densification.
La partie contemporaine de cette publication qui propose, en parallèle, une série de 25 cartes postales anciennes, tend à renforcer l'existence des bâtiments construits dans la deuxième moitié du 20ème siècle. Elle souhaite également questionner la notion de patrimoine: ces édifices seront-ils dignes d'être sauvegardés un jour? Elle cherche finalement à soulever les enjeux urbanistiques et architecturaux qui font de Fribourg, l'un des plus mauvais exemples de développement  urbain de toute la Suisse.

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04.12.2014 — (UN)-BUILDING THE METROPOLIS: ISTANBUL AT THE AGE OF “URBAN TRANSFORMATION”

I'm glad to publish the images from the serie "Borderline Istanbul" in Noria Reasearch, with the work of the turkish photographer Salih Mülayim, commented by two specialists of the urban metamorphosis of Istanbul : Yoann Morvan and Sinan Logie.

http://www.noria-research.com/2014/12/04/un-building-the-metropolis-istanbul-in-the-age-of-%E2%80%9Curban-transformation%E2%80%9D/

15.11.2014 — Des médias du service public grec, français, et suisse

Dans l'émission télévisée ALLERT3 du 13 novembre 2014, Clément Girardot et moi-même avons été invités à nous exprimer sur la situation des médias du service public grec, et sur ceux de nos pays d'origine respectifs que sont la France et la Suisse.

Le magazine d'information est diffusé hebdomadairement sur ERT3, potentielle nouvelle ex-chaîne nationale du service public basée à Thessalonique, qui émet sans autorisation et sans ressources malgré le black out décrété par le gouvernement grec. Sur fond d'actions politiques partisanes, de larmes et de trahisons, nous vous expliquons tout sur le déroulement de cette tragédie médiatique dans notre prochain reportage.

05.11.2014 — Carnet de voyage : Train de nuit pour Thessalonique

Gare ferroviaire d'Athènes, 21h00. Nous attendons minuit. Heure de départ du train de nuit pour Thessalonique. Et déjà, dans l'attente, monte en puissance ce faux rythme. Le métronome détraqué des traverses qui claquent sous le passage du convoi.
Il s'agit de visiter les locaux de l'ancienne télévision publique ERT, qui là-bas, continue d'émettre malgré la fermeture officielle décrétée par l'Etat.
Dans la cafétéria de la chaîne Everest, le temps s'est arrêté. Il règne un silence d'aéroport.
Au fond sont attablés deux clochards, que je vois de profil. Ils somnolent, profitent d'une température idéale pour faire une escale sans doute bien méritée. Le plus vieux s'est levé pour se diriger de l'autre côté du de la salle. Il fait face à un grand miroir destiné à prolonger artificiellement les dimensions de l'espace. Il s'observe, réajuste mollement sa casquette dans un geste emprunt de classe et de dignité, avant de prendre la porte pour rejoindre le hall de gare. Une séquence de Western. De celles où l'on voit les cow-boys pincer leur chapeau en signe de révérence avant de regagner des chemins de solitude.
Mais rien de tant romantique ici. D'ailleurs, l'homme a repris sa place, sous une grande photographie publicitaire qui affiche un couple parfait, souriant, qui vit pleinement le plaisir d'un moment partagé dans une succursale Everest. On y lit : "Travel by train".
Un clodo solitaire, sous une immense image qui souligne davantage sa condition, le tout signé "Everest", comme le sommet d'une montagne qu'il n'arrivera jamais à atteindre. Surtout pas avachi comme il l'est. J'en connais qui n'hésiteraient pas, mais cette photo-là, je m'en passe.
Parce que finalement, le "travel by train" et l'Everest concernent plutôt les deux backpackers d'américains installés autours de la table haute qui trône au milieu de l'espace. L'un pianote sur son Apple. L'autre écrit des cartes postales je crois. Facebook versus US Mail. Ils parlent peu. Mais dès qu'on entend le son de leur voix, on se retrouve immédiatement projeté au Texas. Alors c'est bien. Qu'ils soient plutôt silencieux, ces cow-boys là.